Rencontre avec Claire THIERRY, artiste peintre nantaise

*Bonjour Claire, pourriez-vous en quelques traits nous parler de votre parcours, de ce qui vous a amené à devenir artiste peintre ?

Je dirais que ce qui m’a amené à devenir artiste peintre, c’est, dès le plus jeune âge, une sensibilité exacerbée à la lumière, aux paysages. Je restais contemplative, en arrêt devant la beauté d’un paysage, comme saisie, et cela emmenait mon âme très loin. J’ai grandi aussi dans une famille où la peinture et la musique tenaient une place prépondérante, et c’est au musée, particulièrement dans les œuvres baignées de lumière des peintres orientalistes et impressionnistes, que je revivais ces voyages intérieurs. 

Ces différents facteurs ont fait que j’ai naturellement choisi des études artistiques et suis rentrée sous les conseils d’un maître verrier, Henry GUÉRIN, à l’école Penninghen. Une fois diplômée en arts graphiques, j’ai travaillé avec mon mari (rencontré à Penninghen) dans le graphisme, avec le désir toujours bien présent de peindre. 

Ce désir a pu devenir réalité il y a 10 ans, grâce à la rencontre d’un couple de peintres issus de l’école d’Étampes, André et Amandine JUDE, dont l’œuvre éblouissante a été pour moi une révélation, le moteur et le point de départ d’un nouvel apprentissage, celui d’artiste peintre. J’ai ainsi suivi des cours et stages réguliers pendant 3 ans dans leur atelier, ai découvert la noblesse de la peinture à l’huile et suis rentrée avec bonheur dans une démarche artistique authentique.

*Comment pourriez-vous définir ce qui caractérise votre style pictural ?

Mon style pictural est certainement influencé par ces artistes qui sont des références pour moi et que je regarde régulièrement comme Sargent, Sorolla, Manet, Monet, Denis…

J’ai appris à peindre sur le motif, et cette course contre le temps donne au tableau une certaine spontanéité, la recherche des tons "justes" permet une certaine franchise, et celle de la vérité de ce que l’on voit, un certain classicisme.

Mes sujets sont figuratifs, je peins ce que je vois. Mon style pictural, amené à évoluer, s’inscrit dans la continuité des peintres de l’école d’Étampes, qui eux-mêmes ont appris des impressionnistes, qui eux-mêmes…

*La lumière est partout dans vos tableaux … c’est important pour vous de la montrer, de la transmettre ?

C’est essentiel ! C’est elle qui m’a touché, c’est elle que je recherche à transcrire, quel que soit le sujet. Toute ma peinture est au service, et en quête de cette lumière naturelle qui est une source d’inspiration inépuisable !

*Vous peignez souvent les plus belles vues ou les plus beaux monuments de Nantes, comment vous sentez-vous dans cette ville et quel est votre « point de vue » préféré ?

Nous sommes à Nantes depuis plus d’une vingtaine d’années et ce n’est que quand je me suis mise à peindre Nantes, il y a 6/7 ans que j’ai commencé à m’attacher à cette ville.

Originaire du Sud-ouest, j’étais habituée à une lumière solaire évidente ; or Nantes offre une palette de tons camaïeux pour le moins subtils qu’il faut apprendre à aimer pour s’y sentir bien. Peindre Nantes m’a ouvert les yeux sur cette beauté plus timide.

Comme beaucoup, j’aime déambuler dans le Passage Pommeraye qui offre un décor hors du temps, témoin d’un passé où le beau avait une valeur artistique.

J’aime aussi me rendre sur le belvédère de l’Hermitage qui offre à l’Est une vue imprenable sur les clochers de Nantes, à l’ouest un certain dépaysement avec Trentemoult, le tout sillonné par une Loire généreuse aux tons changeants, parfois surprenants où le ciel vient se mirer et donner au paysage une tonalité singulière.

*Enfin, que représente BARNES pour vous ?
Une sensibilité certaine à ce qui est beau ! De même que BARNES existe grâce à la transaction d’un patrimoine d’exception, de même nombre de mes tableaux ont pour inspiration ce patrimoine d’exception.

Dans les deux cas, le mot « demeure » a un sens fort, car demeurer offre un luxe accessible à toute personne, celui de pouvoir rêver et contempler.

Pour en savoir plus sur les œuvres de Claire THIERRY, rendez-vous ici.